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Brevet Pro France 2024 – Sujet et corrigé Français – Brevet Pro

Brevet Pro France 2024 – Sujet et corrigé Français – Brevet Pro: Retrouvez le sujet de l’évaluation de Français du Brevet Pro et obtenez gratuitement la proposition de corrigé. Pas la peine d’attendre le jour des résultats pour savoir si vous avez réussi !

Extrait du sujet :

Travail sur le texte littéraire et sur l’image (50 points 1h10)

A. Texte littéraire
Le narrateur consacre un chapitre à la description de la petite ville dans laquelle il a passé son enfance.
La porte de Pannesac1.
Elle est en pierre, cette porte, et mon père me dit même que je puis me faire une idée des monuments romains en la regardant.
J’ai d’abord une espèce de vénération, puis ça m’ennuie ; je commence à prendre le dégoût des monuments romains. 5 Mais la rue !… Elle sent la graine et le grain. Les culasses de blé2 s’affaissent et se tassent comme des endormis, le long des murs. Il y a dans l’air la poussière fine de la farine et le tapage des marchés joyeux. C’est ici que les boulangers ou les meuniers, ceux qui font le pain, viennent s’approvisionner. J’ai le respect du pain. 10 Un jour je jetais une croûte, mon père est allé la ramasser. Il ne m’a pas parlé durement comme il le fait toujours. « Mon enfant, m’a t il dit, il ne faut pas jeter le pain ; c’est dur à gagner. Nous n’en avons pas trop pour nous, mais si nous en avions trop, il faudrait le donner aux pauvres. Tu en manqueras peut être un jour, et tu verras ce qu’il vaut. Rappelle toi ce que je te dis 15 là, mon enfant ! » Je ne l’ai jamais oublié. Cette observation, qui, pour la première fois peut être dans ma vie de jeunesse, me fut faite sans colère, mais avec dignité, me pénétra jusqu’au fond de l’âme ; et j’ai eu le respect du pain depuis lors. 20 Les moissons m’ont été sacrées, je n’ai jamais écrasé une gerbe3, pour aller cueillir un coquelicot ou un bleuet ; jamais je n’ai tué sur sa tige la fleur du pain ! Ce qu’il me dit des pauvres me saisit aussi et je dois peut être à ces paroles, prononcées simplement ce jour là, d’avoir toujours eu le respect, et toujours pris la défense de ceux qui ont faim. 25 « Tu verras ce qu’il vaut. » Je l’ai vu. Aux portes des allées sont des mitrons4 en jupes comme des femmes, jambes nues, petite camisole bleue5 sur les épaules. Ils ont les joues blanches comme de la farine et la barbe blonde comme de Ia croûte. 30 Ils traversent la rue pour aller boire une goutte6, et blanchissent, en passant, une main d’ami qu’ils rencontrent, ou une épaule de monsieur qu’ils frôlent. Les patrons sont au comptoir, où ils pèsent les miches7, et eux aussi ont des habits avec des tons blanchâtres, ou couleur de seigle.
Jules Vallès, L’Enfant, 1881

Extrait du corrigé :

PREMIERE PARTIE

Grammaire et compétences linguistiques

1. Pour chacune des phrases suivantes, indiquez à quel groupe nominal ou groupe de mots renvoie le pronom en italique.
a) Mon père est allé la ramasser : la « croûte » de pain qu’il a jetée
b) Tu en manqueras peut-être un jour : du pain
c) Tu verras ce qu’il vaut : le pain
d) Je l’ai vu : ce qu’il valait
e) Eux aussi ont des habits avec des tons blanchâtres : les patrons des mitrons

2. Réécriture :
a) Réécrivez le passage suivant au passé simple : « J’ai d’abord une espèce de vénération, puis ça m’ennuie ; je commence à prendre le dégoût des monuments romains. »

« J’eus d’abord une espèce de vénération, puis ça m’ennuya ; je commençai à prendre le dégoût des monuments romains. »

b) Réécrivez le passage suivant à l’imparfait. « Elle sent la graine et le grain. Les culasses de blé s’affaissent et se tassent comme des endormis. […] Il y a dans l’air la poussière fine de la farine et le tapage des marchés joyeux. C’est ici que les boulangers ou les meuniers, ceux qui font le pain, viennent s’approvisionner. »

« Elle sentait la graine et le grain. Les culasses de blé s’affaissaient et se tassaient comme des endormis. […] Il y avait dans l’air la poussière fine de la farine et le tapage des marchés joyeux. C’était ici que les boulangers ou les meuniers, ceux qui faisaient le pain, venaient s’approvisionner. »

3. Le mot « vénération » signifie « un grand respect fait d’admiration et d’affection ». a) Dites comment est formé le mot en distinguant le radical et le suffixe. Pour vous aider, vous pouvez comparer avec le mot « admiration ».

vénér-ation : la radical vient du verbe « vénérer » qui signifie « admirer », et « -ation » est le suffixe qui marque la nature du mot, soit un nom commun au féminin.

b) A partir du radical, en rajoutant une autre terminaison ou un autre suffixe, formez un verbe qui signifie « respecter, admirer » et un adjectif qui signifie « digne d’être respecté, admiré ».

- verbe : vénérer

- adjectif : vénérable

Extrait du sujet :

Rédaction (40 points – 1 h 30)

Vous traiterez au choix, le sujet de réflexion ou d’imagination.

Sujet de réflexion

Un lieu qui vous est cher est menacé par la construction d’une autoroute. Vous écrivez au maire de votre commune pour faire part de votre mécontentement. Vous décrivez ce lieu puis vous développez plusieurs arguments pour convaincre le maire qu’il faut le protéger.

Sujet d’imagination

Comme le narrateur, vous retournez sur un lieu qui vous a marqué. Vous expliquez dans quelles circonstances vous êtes amené(e) à y revenir. Vous décrivez ce lieu et les impressions que vous ressentez.

corrigé de Français du Brevet Pro 2018

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