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GUIDE MÉTHODOLOGIQUE DE PHILOSOPHIE TERMINALE

Ce guide est divisé en cinq parties :

  1. – La lecture des ouvrages de philosophie                                        p.4
  1. – La rédaction de textes philosophiques.                                        P.7

III- Les différents types de travaux                                                   p.12

  1. – Les questions pratiques                                                             p.16

(Mise en page, notes de bas de page, bibliographie, etc.).

  • – Ressources pour la recherche en philosophie                             p.19

ANNEXES                                                                                       p.22

Introduction

Ce guide méthodologique est conçu dans le but de conseiller l’étudiant qui débute ses études en philosophie. Il propose des méthodes de travail et expose certaines caractéristiques propres au travail en philosophie exigées dans le cadre d’étude dans cette discipline. Une fois ces éléments maîtrisés, des variations sont possibles. Il n’y a pas qu’une seule bonne façon de lire ou d’écrire un texte en philosophie. Chaque étudiant développe sa propre méthode de travail, celle qui lui convient le plus. Sans compter que les professeurs peuvent aussi donner des directives méthodologiques particulières. En somme, il faut prendre ce guide pour ce qu’il est : un accompagnement aux études en philosophie

Ce guide présente donc des questions pour vérifier sa compréhension des idées d’un auteur lors de la lecture d’un texte. Il propose également certains conseils lors de la problématisation en philosophie. Aussi, il dresse un panorama des différents travaux qui peuvent être demandés. Finalement, il présente les ressources bibliographiques généralement utilisées en philosophie.

Les étudiants qui éprouvent des difficultés peuvent avoir accès gratuitement au programme de mentorat du département de philosophie. Pour toute information relative au mentorat, vous pouvez contacter Ève Fiset ou écrire à l’adresse courriel suivante : [email protected]

I-La lecture des ouvrages de philosophie

L’un des éléments essentiels à la rédaction d’un texte philosophique est évidemment la bonne compréhension des idées. Les textes philosophiques peuvent parfois être difficiles d’accès, il faut donc s’adonner à une lecture attentive des textes étudiés et développer des méthodes qui permettront de bien comprendre les idées d’un auteur. Avant de présenter certaines de ces méthodes, précisons que chaque étudiant a beaucoup à gagner à mieux se connaître en tant que lecteur, c’est-à-dire qu’il doit connaître les conditions favorables dans lesquelles il pourra s’adonner à une bonne lecture.

  1. Bien identifier quelle est la question de départ de l’auteur et quelles sont ses conclusions.

Il faut accorder une attention particulière à l’introduction, aux premiers paragraphes et aux paragraphes de conclusion. Les informations que vous y trouverez vous permettront souvent de mieux suivre l’ensemble du texte de l’auteur, de comprendre sa méthode et son approche. Il faudra particulièrement être attentif à la distinction importante entre une thèse principale et des arguments auxiliaires que l’auteur emploie afin de renforcer sa thèse principale. Il y a, en général, un argument principal qui lui-même repose sur une série d’arguments secondaires.

Posez-vous les questions suivantes :

  • Quel est le thème du texte que je lis?
    • Que tente d’expliquer l’auteur?
    • De quoi cherche-t-il à me convaincre?
    • De quelle façon s’y prend-il?
    • Quelles sont les étapes de son argumentation?
  • Faire attention à tous les marqueurs logiques : « parce que, donc, ainsi, dès lors, néanmoins, d’une part, d’autre part, etc. »

Les marqueurs de relations permettent d’articuler les idées entre elles et nous informent quant à la structure de l’argument de l’auteur. Conséquemment, l’identification des marqueurs de relation est essentielle dans le but de mieux voir la structure argumentative d’un texte.

Parmi les nombreux marqueurs de relation, il n’est pas superflu de souligner ici l’importance considérable du « donc ». Ce marqueur de relation – qui peut également se présenter sous d’autres formes équivalentes, telles qu’« ainsi », « alors »,

« conséquemment », etc. – joue un rôle décisif étant donné qu’il marque souvent le passage d’une étape argumentative à une autre.

  • Conseil : rédiger pour soi-même un schéma du texte lu.

On devrait retrouver dans ce schéma les éléments suivants :

  1. La thèse principale de l’auteur.
  • Les principaux arguments employés en vue de défendre sa thèse.
  • Les principaux termes employés par l’auteur et leur définition (ce que l’auteur vous donne comme information au sujet du vocabulaire qu’il emploie. Ex : « Par x, je veux dire y ».)
  • Toutes les affirmations qu’il faut accepter comme telles, sans justification de la part de l’auteur (les axiomes, présupposés et définitions). (Attention! Ces affirmations doivent être clairement distinguées des arguments de l’auteur; un présupposé n’a certainement pas la même force qu’un argument…)
  • Toutes les idées ou expressions ambiguës ou les arguments de type « pente glissante ». C’est souvent à partir de ces dernières que vous pourrez montrer les faiblesses d’un texte.
  • Il faut en outre reconnaître la structure d’une argumentation, déterminer sa validité et les raisons de celle-ci (identifier les sophismes, les paralogismes, etc. ou montrer que l’argument en est exempt, expliquer pourquoi l’argument vous semble convaincant).
  • S’armer de patience.

Un texte philosophique nécessite très souvent plusieurs lectures, ce qui ne veut pas dire nécessairement qu’il n’est pas clair. Un texte complexe est souvent difficile et profond, et demande une analyse minutieuse. Ainsi, une des pires erreurs que le lecteur peut faire en philosophie, c’est de sauter trop vite aux conclusions. Pour se prémunir contre ce danger, il est important de développer l’habitude d’interroger les évidences et de demeurer suspicieux à l’égard des conclusions auxquelles nous parvenons lors de premières lectures.

  • Exemple

Épicure, Lettre sur le bonheur

Stupide est donc celui qui dit avoir peur de la mort non parce qu’il souffrira en mourant, mais parce qu’il souffre à l’idée qu’elle approche. Ce dont l’existence ne gène point, c’est vraiment pour rien qu’on souffre de l’attendre ! Le plus effrayant des maux, la mort, ne nous est rien, disais-je : quand nous sommes, la mort n’est pas là, et quand la mort est là, c’est nous qui ne sommes pas ! Elle ne concerne donc ni les vivants, ni les trépassés, étant donné que pour les uns, elle n’est point, et que les autres ne sont plus. Beaucoup de

gens pourtant fuient la mort, soit en tant que plus grand des malheurs, soit en tant que point final des choses de la vie.

Thèse de l’auteur: Épicure pense que celui qui a peur de l’idée de la mort est stupide.

Argument :

  1. « Ce dont l’existence ne gêne point, c’est vraiment pour rien qu’on souffre de l’attendre ! »
  • « Le plus effrayant des maux, la mort, ne nous est rien, disais-je : quand nous sommes, la mort n’est pas là, et quand la mort est là, c’est nous qui ne sommes pas ! Elle ne concerne donc ni les vivants, ni les trépassés, étant donné que pour les uns, elle n’est point, et que les autres ne sont plus ».

Conclusion logique :

« Stupide est donc celui qui dit avoir peur de la mort non parce qu’il souffrira en mourant, mais parce qu’il souffre à l’idée qu’elle approche. »

II-La rédaction de textes philosophiques

La rédaction est un exercice bien particulier Son style et ses contraintes sont distincts de l’argumentation orale. De plus, la clarté de la rédaction aide souvent à développer la  clarté des idées. Souvent, ce qui fait la différence dans un bon travail est la forme du texte, la clarté et la rigueur dans la progression de l’argumentation, l’utilisation des marqueurs de relation, l’introduction et d’autres éléments méthodologiques semblables.

  1. Introduction :

Qu’il s’agisse d’une analyse de texte ou d’une dissertation, il vous faut clairement annoncer quelles sont la ou les principales thèses que vous entendez défendre ou commenter. Selon ce qu’on vous demandera de faire, vous aurez à annoncer dans votre introduction quelle sera la principale fonction de votre texte. Par exemple : présenter un argument, résumer un article ou un livre, etc.

Dans la mesure du possible, il est toujours préférable de justifier, dès l’introduction, le choix d’une problématique. En quoi est-elle pertinente ? Pourquoi devrions-nous nous y intéresser ? Qu’est-ce qui pose problème ?

Une introduction devrait toujours présenter les éléments suivants :

  • Une amorce qui permet d’introduire le sujet du travail
  • La présentation du problème, ou du sujet étudié
  • L’exposition (simple) des différentes parties qui constitueront le travail.
  • Processus de résolution du problème : développement.

Que ce soit pour un résumé, un commentaire de texte, ou pour une dissertation, il faut exposer la structure logique de la thèse à l’étude (les connecteurs logiques permettent de le faire).

Il faut distinguer chacune des étapes logiques de l’argumentation, que celle-ci soit la vôtre ou celle d’un auteur dont vous avez la charge de rapporter le propos. Cela exige de vous un plan précis des étapes de l’argumentation que vous analysez ou que vous proposez. Il est souvent utile de partir de différentes réponses qui peuvent être faites à  une question précise et de discuter des objections qui visent ces réponses.

La plupart du temps, il est utile d’expliciter ce que vous dites en répétant et en exposant différemment une même chose, mais à condition seulement que cette variante contribue à la précision de votre analyse (vous ne devez pas seulement vous répéter).

  • Conclusion :

Il vous faut revenir sur l’énoncé des données et sur le dégagement des résolutions possibles du problème, en résumant pourquoi, si tel est le cas, il a semblé nécessaire d’en choisir une plutôt qu’une autre.

Enfin, vous pouvez expliquer quels avantages ou quels problèmes présente votre réponse et offrir des perspectives d’ouvertures.

  • De manière générale :

Faites-vous un plan. N’écrivez pas sans avoir une bonne idée de ce que vous allez dire.

Comme pour la lecture d’un texte, l’écriture suppose une réflexion, qui elle-même bénéficiera beaucoup d’une rencontre avec des collègues étudiants.

Aussi bonne soit votre idée, si elle n’est pas clairement exprimée, personne ne la comprendra. Ne vous contentez pas d’une réponse du genre : « Oui, je vois ce que tu veux dire ». Demandez-leur de vous redire dans leurs propres mots ce que vous avez dit.

Attention à l’orthographe et à la syntaxe. Si vos problèmes de syntaxe sont tels qu’ils affectent profondément la clarté de votre texte, la pénalité sera très élevée (supérieure à la pénalité prévue pour les problèmes de français) car il n’est pas possible de trouver clair un exposé qui est mal écrit. Dans ce cas, n’hésitez pas à faire appel au programme de mentorat.

Nous devons pouvoir vous suivre sans qu’il soit nécessaire de connaître les thèses exposées ou le vocabulaire employé. Il est impératif d’expliquer un mot ou une expression qui n’est pas d’usage courant dans les textes philosophiques, mais est le propre d’un auteur donné, même si cela est fait en une seule phrase. Cela vaut a fortiori pour des expressions dont vous avez l’entière responsabilité. Cela devrait vous permettre d’éviter de vous contredire, ce qui est un problème fréquent dans les travaux des étudiants.

Justifiez ce que vous avancez ou voulez défendre comme arguments. Le plus possible, vous devriez être en mesure d’expliquer ce que vous affirmez ou ce que vous dites que les autres disent (par exemple, lorsque vous rapportez un argument d’un auteur). Cela signifie que non seulement vous devez expliciter le plus possible chacune de vos idées, mais aussi qu’il vous serait possible de les défendre même si cela ne correspond pas le moins du monde à vos croyances ou convictions personnelles.

N’hésitez pas à indiquer (et pas seulement en introduction) ce que vous faites et ce que vous ferez tout au long de votre texte. Exemple :

« Je commencerai par montrer pourquoi la thèse X n’est pas acceptable pour tel auteur. Puis j’exposerai sa thèse Y».

« J’ai montré que la thèse X n’était pas acceptable pour tel auteur. Maintenant, examinons sa thèse Y ».

« Maintenant que je vous ai exposé la thèse Y de tel auteur, il faut aussi étudier la thèse Z».

… et ainsi de suite.

Si vous énoncez un jugement au sujet d’un argument qui n’est pas le vôtre, faites bien attention de faire comprendre de quoi vous parlez exactement. De l’argument ? De vos objections à ce même argument ? Il faut toujours bien distinguer entre votre argument et un argument d’un auteur dont vous voulez rendre compte.

Conseil : N’essayez pas de faire du style. On reconnaîtra vos qualités de clarté avant d’apprécier l’élégance de votre prose. Par exemple, à l’encontre de ce qui est exigé d’un texte littéraire, le verbe « être » peut apparaître très souvent dans un texte philosophique, et a fortiori un texte philosophique d’un étudiant de premier cycle. De même, il est d’usage courant dans les textes philosophiques qu’une même expression, un même mot, apparaisse à de nombreuses reprises.

Cela ne signifie pas que l’on acceptera de vous une syntaxe fautive ou des phrases trop lourdes. Au contraire : un texte clair est un texte composé de phrases assez courtes, sans jargon inutile et sans emphase.

De même que pour la lecture d’un texte, un bon travail de philosophie demande plusieurs rédactions. Il est vrai que les délais impartis pour les travaux ne nous permettent pas plusieurs versions d’un même texte, mais lorsque la chose est possible, un texte gagne beaucoup à être rédigé à l’avance, laissé ensuite quelques jours de côté, puis réécrit.

Exemples : Pour bien comprendre les conseils de rédaction ci-dessus, vous pouvez vous référer aux exemples fournis en annexe du Guide méthodologique (Annexe 2 : Exemple d’introduction et Annexe 3 : Exemple de plan de travail).

Ces remarques étant plus générales, il faut maintenant spécifier les différences entre la dissertation philosophique, le résumé de texte, le commentaire de texte et la bibliographie commentée.

III-Les différents types de travaux

  1. Le résumé de texte :

Lorsqu’un résumé de texte est demandé, ce qui est évalué est la capacité de rendre en peu de mots la thèse de l’auteur.

Le résumé doit contenir les éléments suivants : la thèse de l’auteur, son argumentation et sa conclusion. Le résumé reproduit le plus fidèlement possible les idées ainsi que l’ordre logique du texte étudié. Toutes les idées secondaires de l’auteur sont inessentielles.

Lorsque la tâche demandée est de rendre compte de l’argument de l’auteur, il faut éviter d’exprimer sa propre opinion et tâcher de se faire plutôt l’avocat de l’auteur à l’étude.

Un bon travail, pour ce type d’exercice, doit rendre compte de manière adéquate des textes étudiés. La réflexion personnelle de l’étudiant n’est pas une fin en soi : elle sert à exposer l’essentiel d’une argumentation. Mais il faut formuler ces idées dans ses propres mots et en se fiant à sa propre intuition pour reconstruire l’argument de l’auteur à l’étude. Par exemple, il peut illustrer la pensée de l’auteur en se servant d’exemples nouveaux, chercher à définir tel ou tel mot important, etc.

La plupart du temps, un bon travail de synthèse de la pensée d’un auteur doit, lorsque le sujet porte sur un thème précis, prendre la forme d’un argument. Autrement dit, les différents éléments de réponse ne doivent pas être transposés pêle-mêle. Il faut que le texte ait une structure logique appropriée.

Il convient par exemple d’organiser son texte en des sections distinctes. Cela permet au lecteur de suivre le raisonnement de l’étudiant. L’étudiant ne doit pas non plus incorporer à son texte des idées qui ne sont pas pertinentes pour s’assurer de tomber par hasard sur la bonne réponse. Il doit par contre définir les notions principales qu’il invoque, qu’il s’agisse de concepts, de thèses ou de théories.

Le texte doit constituer une réponse succincte, claire et rigoureuse. Pour cette raison, l’étudiant doit faire attention de ne pas reproduire intégralement de larges extraits de textes, qu’il s’agisse de ceux distribués dans un recueil de textes photocopiés ou de n’importe quel autre texte.

Si le texte étudié a déjà fait l’objet d’un cours, il serait préférable d’éviter de paraphraser les propos du professeur. Dans le même sens, évitez de paraphraser les commentateurs.

  • La dissertation philosophique :

Au cœur de la dissertation philosophique doit se trouver l’analyse d’une question particulière, d’une problématique. Une fois la question identifiée (elle peut-être donnée par le professeur ou choisie par l’étudiant), il faut se baser sur des livres, des articles ou des ouvrages de référence pour traiter des divers aspects du problème posé. Il s’agit donc d’un texte suivi dans lequel doit se trouver une progression de l’argumentation. La confrontation des thèses de plusieurs auteurs constitue souvent un bon moyen de traiter le problème.

Une dissertation nécessite souvent une étape de recherche dans la littérature qui a pour objectif d’approfondir le sujet étudié et de traiter une question particulièrement problématique. Les étapes suivantes sont importantes :

Choisir un sujet qui s’inscrit dans le cadre du cours. Mettre en forme la problématique

Élaborer un plan permettant d’organiser les positions des auteurs étudiés et de construire la structure de l’argument défendu dans la dissertation.

La rédaction doit non seulement analyser et exposer les positions de plusieurs auteurs sur la question traitée, mais doit aussi s’appuyer sur une argumentation. Elle peut se terminer par l’exposition d’une position personnelle.

Il faut exposer de manière succincte le principal argument employé en vue de soutenir votre thèse. Ainsi, il ne faut pas dire : « Je pense que X » ou encore : « X pense Y ». On attend de vous quelque chose comme : « Je pense que X parce que Y. J’essaierai de montrer ici qu’il est difficile de ne pas accepter Y, ce qui nous conduit à accepter X ». Ou encore, si vous devez juger de la thèse d’un auteur donné : « X pense Y, parce que Z. Or, je crois que même si nous acceptons Z, il n’est pas certain, à l’encontre de ce que pense X, que la seule conclusion possible soit Y».

Il s’agit de reconstruire la situation initiale du problème, c’est-à-dire avant que n’en soit envisagée quelque résolution que ce soit. Il importe de montrer pourquoi la problématique est acceptable. En d’autres termes, votre problématique ne doit pas correspondre à un faux problème ou être trop général, etc.

Exemple : « Comment Carnap est-il parvenu à établir la démonstration des axiomes de sa théorie? » est un faux problème, car par définition, on ne démontre pas des axiomes. Ou encore, « En géométrie euclidienne, quels sont les triangles dont la somme des angles intérieurs fait plus de 180° ?» est une question absurde, car la définition même du triangle suppose que la somme de ses angles intérieurs est de 180° exactement

Très souvent, la question que vous voulez poser n’est pas clairement exprimée et donne l’impression que vous ne comprenez pas votre propre question.

Vous devez sans cesse justifier chacune des étapes de votre argumentation, en rappelant ce que vous êtes en train de faire, par exemple :

i- Critiquer un argument. ii- Défendre un argument.

  1. Montrer quelles sont les raisons (qui ne sont pas nécessairement celles de l’auteur) pour lesquelles il est raisonnable d’être d’accord avec lui.
  2. Présenter des contre-arguments possibles (même si vous êtes en faveur de la thèse étudiée).
  3. Présenter les forces et les faiblesses de la thèse (la vôtre ou celle de l’auteur ou celle de chacun des personnages fictifs d’un dialogue philosophique).
  4. Comparer la thèse étudiée (ou votre thèse) à celle d’autres auteurs. vii- Montrer les conséquences insoupçonnées d’une thèse.
  • Le commentaire de texte ou résumé critique:

Le commentaire de texte reprend des éléments de la dissertation philosophique et du résumé de texte. En effet, il présente dans un premier temps un résumé fidèle à la pensée de l’auteur. À cela s’ajoute une analyse critique qui reprend certains éléments de l’analyse d’une dissertation philosophique. Le commentaire de texte résume la thèse d’un auteur et propose une analyse critique qui renforce l’argument de l’auteur ou pointe les failles de son argumentation. Il est possible de critiquer la structure interne de l’argument de l’auteur, ses présupposés, etc.

  • La bibliographie commentée :

La bibliographie commentée peut être une étape essentielle du travail de recherche puisqu’elle permet d’avoir une vue d’ensemble des auteurs et des positions qui seront utilisées dans un texte. Il s’agit de fournir une liste de références bibliographiques sur la problématique traitée, chacune accompagnée d’un bref commentaire résumant la thèse de l’auteur.

IV.Questions pratiques

1.  Les citations et les références :

A : La citation :

La citation renvoie, directement ou indirectement, au texte d’un auteur auquel vous vous référez pour appuyer votre argumentation, ou pour exposer une thèse. Elle peut reprendre textuellement, entre guillemets, une partie du texte. Aussi, même si vous pouvez vous appuyer sur les thèses d’un auteur sans pour autant le citer dans le texte, il est toujours nécessaire de référer en notes de fin de texte ou de bas de page aux passages du texte sur lequel vous appuyez votre propos.

Évitez malgré tout de citer trop longuement les textes, à moins que cela ne soit absolument nécessaire.

Introduisez toujours une citation, elle ne doit pas venir de nulle part. La citation ne doit pas non plus remplacer un élément de votre argumentation, mais simplement appuyer ou illustrer votre propos. Vous devez également expliquer pourquoi vous l’avez choisie, sans quoi on aura l’impression qu’elle vous permet de masquer un manque de compréhension du texte étudié.

Lorsque vous vous rapportez au propos d’un auteur, cela exige des références précises. Évitez les formules du genre : « Aristote dit quelque part…. » ou encore « Comme le dit Wittgenstein…».    La précision vous permettra également d’éviter le plagiat. Pour les pénalités relatives au plagiat, voir le Règlement disciplinaire sur le plagiat ou la fraude concernant les étudiants sur le site web du Secrétariat général de l’Université de Montréal, http://www.integrite.umontreal.ca/

et plus précisément http://www.direction.umontreal.ca/secgen/pdf/reglem/francais/sec_30/ens30_3.pdf.

B : La notation de bas de page

La notation de bas de page est une façon de faire référence au texte d’où est tiré une citation ou les idées générales résumées dans une section de votre travail.

La notation vous permet également d’ajouter un bref commentaire qui vient compléter une idée de votre travail, sans être pour autant essentiel à l’argumentation.

Pour les notes de bas de pages ou de fin de texte, vous pouvez vous conformer au modèle suivant :

Charles  Mingus,  Tractatus  logico-philosophicus,  Paris,  Éditions  Bluenote,  collection

«Philosophie », 2004, p. 212. Si vous devez citer le même texte, Mingus, op. cit., p. 13 ou

ibid s’il s’agit de la même page.

Contrairement à ce que l’on dit, il n’existe pas un seul, mais plusieurs modèles pour citer un texte. Il faut en choisir un et le conserver afin d’assurer la cohérence de vos notes. Une autre méthode, moins courante en français, consiste à ne donner en notes de bas de page ou dans le corps du texte que le nom de l’auteur, la date et la pagination, le tout entre parenthèses.On se rapporte alors à une bibliographie complète à la fin du texte.

Ex : (Mingus 2004: p.25).

Si on réfère à différents textes d’un même auteur parus la même année, on distinguera les textes les uns des autres par un classement alphabétique (Mingus 2004a : 26).

2.  La bibliographie

Plusieurs systèmes de présentation des références bibliographiques existent dans les milieux scientifiques. Il faut en choisir un et le conserver afin de garantir l’uniformité de la bibliographie.

Exemple pour un volume :

NOM, Prénom (Année). Titre. Lieu d’édition, Éditeur. Nombre de pages p.

NADEAU, Christian., & Saada, Julie. (2009). Guerre juste, Guerre injuste. Paris: PUF, pp.151

Exemple pour un article :

NOM, Prénom (Année). « Titre de l’article ». Nom du périodique, vol., no , pages

MALLINDER, L. (2007). « Can Amnesties and International Justice reconciled? » The international journal of transitional justice, Vol.1 (no 1), pp.208-230.

Pour les sites internet, les éléments suivants peuvent être pertinents.

Nom, Prénom (Année), Tire, site internet, date de consultation

Ahmedou Ould-Abdallah, Représentant spécial pour l’Afrique de l’ouest (2005). Les nouvelles frontières du pouvoir : la souveraineté comme responsabilité, http://www.un.org/unowa/francais/unowa/preleas/pr072005fr.pdf

Consulté le 5 décembre 2009

Les notices sont énumérées suivant l’ordre alphabétique d’auteur (pour un même auteur, on retiendra l’ordre alphabétique du titre).

Pour un exemple de bibliographie : Annexe 5

3.  Longueur et présentation des travaux :

Elle est variable selon ce que demande le professeur. On s’attend généralement, pour les travaux de baccalauréat, à des travaux d’une longueur de cinq à dix pages. Le mieux est

de calculer en nombre de mots : 5 pages = 1200 mots environ, ou 8000 caractères espaces compris.

Présentation des travaux : Les travaux seront remis en Times 12 ou l’équivalent, double interligne ou interligne 1/2, avec marges de 2,5cm (traitement de texte Word : format + document).

N’inscrivez que le strict nécessaire sur la page couverture et évitez tout effet de style. Vous pouvez vous référer à l’exemple de page titre fourni en annexe.

Annexe 1 : Exemple de page titre

V.   Ressources pour la recherche en philosophie

Vous trouverez ci-dessous quelques adresses utiles qui vous aideront à faire des recherches, à présenter votre travail ou à trouver des personnes ressources :

  1. Dictionnaires, encyclopédies (pour commencer vos recherches) :

http://www.epistemelinks.com/Main/MainEncy.aspx http://www.utm.edu/research/iep/ http://www.rep.routledge.com/ http://plato.stanford.edu/

  • Pour pousser vos recherches, ces banques de données vous donnent accès aux éditions électroniques des revues de philosophies (surtout américaines et britanniques) :

http://www.jstor.org/ http://www.cairn.info/ http://scholar.google.ca/ Philosopher’s Index

  • Pour l’accès aux éditions électroniques de plusieurs revues québécoises :

www.erudit.org

http://asterion.revues.org/

  • Associations de philosophie :

Association des Étudiants et Étudiantes en Philosophie de l’Université de Montréal (ADÉPUM) :

http://www.adepum.umontreal.ca

Société de philosophie du Québec : http://www.unites.uqam.ca/spq/ Association canadienne de philosophie : http://www.acpcpa.ca/

American Philosophical Association : http://www.apaonline.org/

  • Ouvrages généraux :

Julian Baggini, Making Sense : Philosophy Behind the Headlines, New York, Oxford University Press, 2003.

Pierre Choulet, David Folscheid et Jean-Jacques Wunenburger, Méthodologie Philosophique, Paris, PUF, 2003.

Peter S. Fosl et Julian Baggini, The Philosopher’s Toolkit, Cambridge, Blackwell, 2002.

Robert M. Martin, There Are Two Errors in the Title of This Book: A Sourcebook of Philosophical Puzzles, Problems, and Paradoxes, Peterborough, Broadview Press, 1992.

Anne Thompson, Critical Reasoning : A Practical Introduction, New York, Routledge/Chapman & Hall, 1996.

  • Autres :

Arts & letters daily (A service of The Chronicle of Higher Education): http://www.aldaily.com/

London Review of Books: http://www.lrb.co.uk/

……..

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