Sujet bac ES France

Sujet bac ES France – Annale SES 2012 – spécialité

BACCALAURÉAT GÉNÉRAL, Sujet bac ES France – Annale SES 2012 – spécialité

SESSION 2012 SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES Enseignement de spécialité Série : ES

Durée de l’épreuve : 1 heure – Coefficient : 2

L’usage de la calculatrice est interdit.

Le candidat traitera, au choix, l’un des deux sujets suivants :

Ce sujet comporte deux documents.

Échange international et croissance, David Ricardo

DOCUMENT 1

Dans un système de parfaite liberté du commerce, chaque pays consacre naturellement son capital et son travail aux emplois qui lui sont le plus avantageux. La recherche de son avantage propre s’accorde admirablement avec le bien universel. En stimulant le travail, en récompensant l’esprit d’invention, et en tirant le meilleur parti des facultés particulières de la nature, cette recherche favorise la répartition du travail la plus efficace et la plus économe ; dans le même temps, en augmentant la masse totale des productions, elle répand partout le bien-être, et réunit par le lien de l’intérêt et du commerce réciproque, les nations du monde civilisé en une société universelle. C’est ce principe qui conduit à ce que la France et le Portugal produisent du vin […] ou encore que l’Angleterre fabrique les ustensiles et les autres biens manufacturés. […]

Si le Portugal n’avait aucun lien commercial avec d’autres pays, au lieu d’employer une grande part de son capital et de son travail à produire du vin, grâce auquel il achète à d’autres pays le drap et les ustensiles dont il a besoin, il serait contraint de consacrer une part de ce capital à la fabrication de ces marchandises qu’il obtiendrait alors probablement en qualité et en quantité inférieures.

Source : David RICARDO, Des principes de l’économie politique et de l’impôt, Flammarion, 1992, [1re édition 1817].

DOCUMENT 2

Les thèses des auteurs classiques et néoclassiques induisent une représentation du commerce mondial fondé sur des échanges commerciaux internationaux portant sur des produits issus de branches différentes (commerce interbranche) : par exemple, un pays exporte des automobiles et importe des matières premières. Or, la plus grande part des échanges mondiaux de biens et de services est un commerce intrabranche, c’est-à-dire axé sur des importations et des exportations de produits similaires issus des mêmes branches (par exemple des automobiles apparaissent à la fois dans les exportations et les importations d’un pays).

Source : Serge D’AGOSTINO, Libre-échange et protectionnisme, Bréal, 2003.

QUESTIONS

1) À l’aide de vos connaissances et du document 1, vous expliquerez la théorie des avantages comparatifs de David Ricardo.

(9 points)

2) Expliquez le passage souligné (document 1).

(5 points)

3) En quoi les évolutions de l’échange international infirment-elles la théorie de David Ricardo (document 2) ?

(6 points)

Ce sujet comporte deux documents.

Lien social et intégration, Émile Durkheim

DOCUMENT 1

En effet, puisque la solidarité mécanique va en s’affaiblissant, il faut ou que la vie proprement sociale diminue, ou qu’une autre solidarité vienne peu à peu se substituer à celle qui s’en va. […] En vain on soutient que la conscience collective s’étend et se fortifie en même temps que celle des individus. Nous venons de prouver que ces deux termes varient en sens inverse l’un de l’autre. Cependant, le progrès social ne consiste pas en une dissolution continue ; tout au contraire, plus on s’avance, plus les sociétés ont un profond sentiment d’elles-mêmes et de leur unité. Il faut donc bien qu’il y ait quelque autre lien social qui produise ce résultat ; or, il ne peut pas y en avoir d’autre que celui qui dérive de la division du travail.

Si, de plus, on se rappelle que, même là où elle est le plus résistante, la solidarité mécanique ne lie pas les hommes avec la même force que la division du travail, que, d’ailleurs, elle laisse en dehors de son action la majeure partie des phénomènes sociaux actuels, il deviendra plus évident encore que la solidarité sociale tend à devenir exclusivement organique. C’est la division du travail qui, de plus en plus, remplit le rôle que remplissait autrefois la conscience commune.

Source : Émile DURKHEIM, De la division du travail social, 5e édition Quadrige, PUF, 1998 [1re édition 1893].

DOCUMENT 2

Le sentiment d’insécurité est aujourd’hui aussi développé en raison de la dégradation du marché de l’emploi. […] En dépit d’une réduction importante à la fin des années 1990, le chômage était toujours, en 2007, proche de 10 %. On est donc passé d’un chômage résiduel à un chômage de masse que certains ont appelé d’exclusion. […] Le chômage n’est cependant pas la seule caractéristique de cette dégradation de l’emploi. On a assisté également à une multiplication des emplois à statut précaire et à une augmentation du temps partiel contraint, ce que l’on appelle le sous-emploi. […] Cette évolution correspond à ce que l’on appelle désormais la « crise de la société salariale ».

Source : Serge PAUGAM, Le lien social, Que sais-je ?, PUF, 2009.

QUESTIONS

1) À l’aide de vos connaissances et du document 1, vous présenterez les changements intervenus dans les formes de solidarité selon Émile Durkheim.

(9 points)

2) Expliquez le passage souligné dans le document 1.

(6 points)

3) Les évolutions présentées dans le document 2 remettent-elles en cause l’analyse d’Émile Durkheim ?

(5 points)

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