Cours de Geographie Premiere A C D E TI – Les mouvements de l’écorce terrestre

INTRODUCTION
L’écorce terrestre est la couche superficielle de la terre. L’observation des phénomènes du globe (volcanisme, séisme) a permis de comprendre que l’écorce terrestre n’est pas une enveloppe continue. Elle est fragmentée en une série de morceaux ou plaques. Ces morceaux sont séparés par de grandes discontinuités le long desquelles se produisent d’intenses phénomènes tectoniques aux conséquences nombreuses.

I-LES MOUVEMENTS TECTONIQUES DUES AUX FORCES INTERNES
Les mouvements tectoniques l’ensemble des déformations que subit l’écorce terrestre sous l’effet des forces internes. On distingue 3 types de tectoniques :
-La tectonique cassante
Elle s’applique sur des roches dures ou rigides qui se cassent en créant des failles ou des cassures. On distingue 4 types de failles ; les failles conformes, normales, contraires et inverses.-La tectonique souple
Un pli est une structure courbe due à une déformation ductile de la roche sous l’effet d’une contrainte compressive. La connaissance de la forme avant la déformation permet de la quantifier. Le cas le plus simple est le pli de roches sédimentaires, dont la structure et les marqueurs sont planaires avant la déformation.La tectonique souple s’applique sur les roches tendres (sédimentaires) et sur les montagnes jeunes. Le résultat est la formation des plis. On distingue 4 types de plis ; le pli droit, couché, renversé et déjeté.
-La tectonique de choc
C’est la formation d’une structure plissée de manière horizontale par effet de serrage suivit d’un soulèvement général de la chaine.

II- LES THÉORIES EXPLIQUANT LES MOUVEMENTS DE L’ÉCORCE TERRESTRE
II.1- LA THÉORIE DE LA DÉRIVE DES CONTINENTS
D’après Alfred Wegener, la terre ne formait qu’une plaque à l’ère primaire appelée la Pangée. Cette dernière, sous la pression des forces internes va se casser en plusieurs morceaux pour donner les continents actuels. Il s’agit de la plaque Africaine, Sud-américaine, Nord-américaine, Indo-australienne, Eurasiatique, Pacifique et Antarctique. Il justifie sa théorie à partir de plusieurs ressemblances :
-Le nord du golfe de Guinée et le nord-est de l’Amérique du sud peuvent s’emboiter comme dans un puzzle.
-Les essences de la forêt dense congolaise correspondent à celles de l’Amazonie.
-La végétation du Canada ressemble à celle de l’Europe du nord.
-Les squelettes d’animaux découverts en Afrique du sud ressemblent à ceux trouvés en Amérique du sud. Selon lui, les différents morceaux issus de la Pangée ou blocs continentaux sont comme des radeaux qui selon le principe d’Archimède flottent sur les océans.

II.2- LA THÉORIE DE L’ISOSTASIE
Cette théorie montre qu’il n’y a pas un équilibre définitif entre la croûte et le manteau. Selon l’épaisseur et la densité d’un bloc continental, il s’enfonce plus profondément dans le SIMA que les blocs voisins. En effet, le bloc allégé se soulève tandis que le bloc alourdi s’enfonce et des mouvements de compensateurs du SIMA s’effectuent en profondeur. Cette recherche perpétuelle d’équilibre s’appelle l’Isostasie.

II.3-LA THÉORIE DE LA TECTONIQUE DES PLAQUES
C’est la plus récente. Elle reprend en partie l’œuvre de Wegener en la complétant de faits nouveaux. Selon cette théorie, l’écorce terrestre est divisée en plusieurs plaques rigides capables de se déformer, de se déplacer et de s’entrechoquer provoquant ainsi des séismes, des volcans et la naissance des chaînes de montagne. Exemple la chaine de l’Himalaya serait issue de la collision entre les plaques Indiennes et Eurasiatiques. Actuellement, la plaque Africaine dérive vers le Nord à la rencontre de l’Europe faisant du pourtour de la méditerranée une zone instable dominée par les volcans et les séismes. La plaque Sud-américaine va à la rencontre de celle du Nord, conséquence on assiste à l’apparition des chaines de montagne dans la mer des Caraïbes.
Toutes ces théories démontrent que la terre ne possède pas encore un visage définitif. Elle se construit tous les jours et les causes les plus visibles sont :
-La subduction ; c’est la disparition d’une plaque océanique plus dense sous une plaque continentale plus légère. Exemple la Cordillère des Andes provient du soulèvement de la plaque Sud-Américaine.
-La collision, c’est la rencontre entre 2 plaques continentales. En se cognant, celles-ci portent en altitude les matériaux qui les séparent provoquant ainsi la naissance des montagnes (orogenèse) ou la création des volcans.
-Le cisaillement, c’est le mouvement coulissant entre 2 plaques. Elles glissent l’une contre l’autre entrainant ainsi des fractures ou des failles qui sont à l’origine de violents séismes.

III- LES SÉISMES
Les séismes ou tremblement de terre sont des secousses brusques, brèves et plus ou moins violentes de certaines parties de l’écorce terrestre. Ils proviennent de l’accumulation des compressions ou des étirements que subit la lithosphère. Ils peuvent aussi être causés par des explosions volcaniques ou des mouvements de la lithosphère sur l’asthénosphère. Lorsque les tensions deviennent supérieures à la résistance des roches, elles déchirent la lithosphère d’une façon brutale en créant des ondes sismiques.

III.1- LES MANIFESTIONS DU SÉISME
Les séismes se manifestent en 3 phases successives :
-Les signes précurseurs ou phase prémonitoire.
Elle se manifeste par des grondements souterrains, l’affolement des animaux et de légères secousses.
-La phase du paroxysme
elle se manifeste par des secousses violentes et brèves qui se répètent à de cours intervalles provoquant de nombreux dégâts.
-La phase de réplique
Dans cette phase, les secousses sont faibles et moins récurrentes. Elles surviennent généralement au cours des jours ou des semaines qui suivent la phase du paroxysme.
L’étude des séismes se fait à l’aide du sismographe qui permet de déceler les foyers du séisme à savoir :
* L’épicentre (c’est le point d’intensité maximale du séisme à la surface de la terre situé à la verticale de l’hypocentre)
* L’hypocentre (c’est le lieu d’ébranlement du séisme à l’intérieur du globe).
Il existe des échelles qui permettent d’évaluer le séisme. Il s’agit de l’échelle de Mercalli qui permet de déterminer la violence du séisme et l’échelle de Richter qui permet de connaitre la quantité d’énergie libérée du foyer.

III.2- LA RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES SÉISMES
Les séismes sont récurrents dans 3 régions principales ;
-Le pourtour de l’océan pacifique qui couvre le Japon, les Philippines, la Malaisie, La Nouvelle Zélande, la Cordillère des Andes, les montagnes Rocheuses, l’Alaska, les iles Aléoutiennes et la presqu’ile de Kamtchatka. Cette région enregistre les ¾ des séismes du monde soit 68%.
-La deuxième zone va de la méditerranée aux iles de la Sonde et couvre 21% des séismes mondiaux.
-La troisième zone concerne les grandes fractures de la surface terrestre. C’est le cas de la grande fracture (Rift) de l’Afrique de l’Est, les chaines de montagne de l’Arctique et de l’Atlantique. Elle abrite 11 % des séismes mondiaux.III.3- LES CONSÉQUENCES DU SÉISME ET SA DIFFICILE PRÉVISION
En dehors des pertes en vies humaines et des dégâts matériaux, les séismes ont d’autres conséquences. Ils provoquent d’importantes modifications à la surface de la terre. Il s’agit par exemple :
– Des failles ou cassures c’est-à-dire une rupture de l‘écorcé terrestre accompagnée d’un déplacement de compartiments.
– Des glissements de terrain c’est à dire des avalanches de boue, des roches et des terres.
– Des éboulements des pans de montagne.
– L’assèchement des lacs.
– Les incendies causés par les conduites de gaz ou des câbles électriques endommagés.
– La perturbation du lit des fleuves
– Les raz de marée ou des tsunamis (c’est une série de vagues rapides et gigantesques qui déferlent sur le continent à plusieurs centaines de Km/heure, détruisant tout sur leur passage).
La prévision des séismes s’appuie sur les signes annonciateurs. On apprend aux populations des zones sismiques à interpréter ces signes afin d’éviter des dégâts considérables. En outre, grâce à la sismologie, des études sont faites pour délimiter les zones sismiques afin d’empêcher aux populations de s’y installer. Dans les zones à haut risque comme le Japon et la Californie, les scientifiques contrôlent chaque fois l’eau des rivières pour détecter une augmentation du radon. On y exige aussi des constructions qui respectent des normes parasismiques.CONCLUSION
En somme, le globe terrestre est animé de plusieurs mouvements qui le rendent instables. Ces mouvements engendrent de nombreuses conséquences néfastes pour la vie humaine. Même si ces phénomènes naturels restent quasi impossibles à prévenir, on peut limiter leurs dégâts en restant attentifs aux signes précurseurs.

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