Cours d’histoire en 3e France – Une violence de masse

Le programme du cours d’histoire de la classe de 3e en France est centré sur le XXe siècle, traversé par deux conflits mondiaux qui ont bouleversé l’histoire de l’Europe, et de la France. Au travers de trois thèmes, l’élève comprend comment s’est formé le monde dans lequel il vit. 

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Une violence de masse

Objectif :

Pourquoi la Première Guerre mondiale incarne-t-elle la violence de masse ?

1. Une violence physique

a. Une guerre moderne

La Première Guerre mondiale est le premier conflit de l’humanité à utiliser les moyens modernes et industriels pour combattre l’ennemi. Les usines des belligérants sont converties pour se consacrer à l’équipement militaire : elles travaillent exclusivement pour alimenter le front en armes.

Les soldats ont une nouvelle technologie guerrière à leur disposition : ils utilisent l’obus, la mitrailleuse et le gaz moutarde. Dans les derniers mois du conflit, les chars font leur entrée sur les champs de bataille.

Doc.1. Des ouvrières dans une usine d’obus

b. L’omniprésence de la mort

La guerre des tranchées est une guerre immobile où les ennemis se font face. Abrités dans des boyaux, les soldats en sortent parfois pour des assauts suicidaires. Parcourant le front, ils risquent leur vie sous les balles et les obus du camp adverse. Le paysage, détruit par les explosions des armes, se remplit progressivement de cadavres.

Doc.2. Un assaut de soldats sur le front

Certains épisodes de la Première Guerre mondiale sont considérés comme de vastes « boucheries » : Verdun, l’Argonne, la Somme, Ypres, le Chemin des Dames. De février à décembre 1916la bataille de Verdun fait plus de 300 000 morts et ne change en rien la position du front. Au printemps 1917, l’offensive Nivelle au Chemin des Dames est un échec sanglant avec 30 000 morts français en dix jours.

Au total, la Première Guerre mondiale fera plus de 8 millions de morts et 6 millions de blessés. La violence est banalisée, au point que le gouvernement des Jeunes-Turcs dans l’Empire ottoman engage un génocide du peuple arménien en 1915. Des communautés arméniennes entières, accusées de traîtrise, sont arrêtées puis tuées sur place ou déportées à travers des contrées désertiques. Le but ultime des autorités est de faire retrouver à l’Empire sa « turcité ». Le bilan est lourd : plus d’un million d’Arméniens sont tués.

2. Une violence psychologique

a. La propagande

Les gouvernements tentent de maintenir le moral des soldats et de la population civile par la propagande. Des tracts et des affiches ridiculisent l’ennemi et font triompher le sacrifice des militaires. Des illustrations guerrières, destinées notamment aux enfants, sont distribuées.

Des articles de presse vont jusqu’à mentir sur la violence des combats pour ne pas inquiéter les familles : c’est le bourrage de crâne. Le soldat doit faire face à cette manipulation gouvernementale et subir l’absence de reconnaissance de son sacrifice.

b. La démoralisation

Progressivement, les soldats considèrent les offensives ordonnées par leur état-major comme absurdes et inutiles. Certains choisissent de désobéir et de ne pas monter au front : ce sont les mutineries. Elles sont passibles de mort. Les déserteurs sont également fusillés.

Dans un environnement où la mort est omniprésente, des soldats se demandent pourquoi ils sont toujours en vie. La folie, non reconnue par leurs supérieurs, envahit certains d’entre eux. Rentrés chez eux, la guerre continuera de les hanter. À côté des mutilés, surnommés les « gueules cassées », il ne faut pas oublier les traumatisés à vie.

Doc.3. Un groupe de « gueules cassées »

L’essentiel

La Première Guerre mondiale incarne une violence de masse pour plusieurs raisons :
– elle utilise les premiers armements modernes qui provoquent la perte d’immenses effectifs militaires ;
– elle banalise la violence, au point de générer le premier génocide du 20e siècle, celui des Arméniens en 1915-1916 ;
– elle néglige la reconnaissance des sacrifices des soldats en choisissant de mentir à la population civile sur l’horreur des combats ;
– elle condamne à mort les mutineries et les désertions ;
– elle provoque des blessures physiques, mais aussi des traumatismes psychologiques.

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