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Cours de SVT en 3e France – Les risques géologiques pour l’Homme

En sciences de la vie et de la Terre, le programme du Cours de SVT de en 3e France vise à permettre de se distancier d’une vision anthropocentrée du monde et de distinguer faits scientifiques et croyances, pour entrer dans une relation scientifique avec les phénomènes naturels ou techniques, et le monde vivant. 

Voici les cours de sciences de la vie et de la Terre (SVT) de la classe de 3e en France. profiter de cette opportunité de téléchargement gratuit pour mieux préparer votre Brevet.

Les risques géologiques pour l’Homme

Objectif

L’activité interne de la Terre se manifeste par des séismes et des éruptions volcaniques, pouvant être à l’origine de grandes catastrophes naturelles. Pourtant, les Hommes continuent de peupler des zones où ces phénomènes sont fréquents alors qu’ils représentent un véritable risque.
► Comment définir les risques sismiques et volcaniques ?
► Quelles sont les principales zones à risque sur notre planète ?

1. L’activité de la Terre représente des risques pour l’Homme

a. Evaluer le risque géologique

Par définition, un risque géologique correspond à un aléa géologique associé à un enjeu.

Un aléa géologique est la possibilité pour qu’un lieu ou une région subisse un phénomène géologique (séisme, éruption volcanique).

L’enjeu est l’ensemble des personnes et des biens vulnérables à la survenue de l’aléa géologique. Autrement dit, les enjeux sont les intérêts humains et économiques menacés lors de l’événement géologique.

• Les aléas sismiques en France métropolitaine :

• Exemple d’évaluation de risque géologique dans 2 cas :


VillageAléaEnjeuRisque
AFort(faille active proche)Fort(activités économiques et population plus importantes qu’en B)Très important
BFort
(faille active proche)
MoyenImportant
CFaibleMoyenFaible
DFort
(les produits volcaniques dévaleront le flanc du volcan où D se trouve)
MoyenFort

b. Comparer des risques sismiques

Il paraît « logique » que les risques sismiques seront différents selon la densité de population d’un lieu donné : s’il n’y a pas de constructions et pas d’habitants, alors il n’y a pas de risque car aucun enjeu.
Par exemple, le 26 septembre 2003, à Hachinohe, région peu peuplée du Nord de Japon, un séisme de magnitude 7,5 ne fit que 3 victimes et très peu de dégâts matériels.

Le risque sismique peut également dépendre de l’intensité des séismes : plus la magnitude est grande, plus l’énergie libérée est grande d’où un risque plus élevé.

S’il est impossible de prévoir avec certitude le moment où se déroulera un séisme, on peut malgré tout évaluer le risque en tenant compte de la vitesse de déplacement des plaques tectoniques car une plaque donnée se déplace à vitesse constante. D’ailleurs, plus il se passe de temps sans séismes, plus le risque augmente.

Enfin, deux séismes ayant des caractéristiques identiques peuvent également engendrer des risques différents.
Exemple de Islamabad et Hokkaido :

 Islamabad (Pakistan) – 2005Hokkaido (Japon) – 1994
Magnitude7,67,8
Distance à l’épicentre90 km80 km
PopulationTrès denseTrès dense
SéismesFréquentsFréquents
Victimes liées au séisme75 000 décès1 décès, 480 blessés
Dégâts matérielsTrès importantsModérés

Dans ce cas, la différence est directement liée à l’enjeu : les dégâts ont été plus importants au Pakistan qu’au Japon, car ce dernier est certainement mieux équipé pour faire face aux séismes (bâtiments parasismiques, éducation, préparation des populations…). Les intérêts économiques sont sans doute plus « importants » dans cette région également.

c. Comparer les risques volcaniques

Exemple de la Guadeloupe et de la Réunion :

Carte d’identité de la GuadeloupeUn volcan actif : La Soufrière
Age : 200 000 ans
Type d’éruption : explosif
Dernière éruption : 1976, évacuation de 70 000 personnes
Aléa sismique : fort
Carte d’identité de la RéunionUn volcan actif : Le piton de la Fournaise
Age : 530 000 ans
Type d’éruption : effusif
Plusieurs éruptions par an : pas de victimes
Aléa sismique : faible

Le risque volcanique est plus élevé à Saint-Claude en Guadeloupe qu’à Saint-Denis de la Réunion car :
– l’aléa volcanique est fort à Saint-Claude alors qu’il est faible à Saint-Denis,
– le nombre d’habitants est entre 10 000 et 50 000 à Saint-Claude et de plus de 50 000 à Saint-Denis,
– de plus, on remarque que Saint-Denis est beaucoup plus éloigné du Piton de la Fournaise que Saint-Claude ne l’est de la Soufrière.

Ici, le risque volcanique est donc directement lié à l’aléa volcanique et non à l’enjeu. Enfin, on peut également supposer que selon le type de volcan, le risque est différent. En effet, la Soufrière est un volcan explosif alors que le Piton de la Fournaise est un volcan effusif : sur la carte, on constate que les zones à fort aléa volcanique sont plus étendues pour la Soufrière, qui représente donc plus de danger.

Enfin, malgré les risques que peut engendrer une région volcanique, on constate que nombreuses sont les populations vivant autour d’un volcan. Une région volcanique est « intéressante » pour l’Homme d’un point de vue agricole (sol riche en éléments minéraux et donc fertile) et d’un point de vue géothermique (la chaleur liée au volcanisme réchauffe l’eau circulant dans les fissures, cette eau peut être pompée et utilisée pur le chauffage ou la production d’électricité).

Ainsi, on peut dire que les aléas sismiques et volcaniques engendrent des risques pour l’Homme. Ils ont permis d’établir les principales zones à risques de notre planète.

2. Zones a risques sismique et/ou volcanique de notre globe

Les principales zones à risque sismique et/ou volcanique de notre planète ont été définies grâce aux aléas géologiques, aux enjeux mais également en étudiant la répartition des séismes et des volcans et en recensant ces phénomènes, leur fréquence et leur importance.

Rappel : les séismes et les volcans sont localisés dans des régions particulières, les dorsales et les fosses océaniques notamment.



Doc. 1 : Les principales zones d’aléas dans le monde


Doc 2. : Les principales zones sismiques et volcaniques dans le monde

L’essentiel

Pour évaluer un risque sismique ou volcanique, l’Homme doit identifier les zones à risques sismiques et/ou volcaniques. Il recense les séismes et les éruptions volcaniques (historique, fréquence). Il estime également les dégâts humains et matériels possibles en fonction de la densité de population concernée.
Lorsque ces phénomènes géologiques menacent les populations, ils constituent alors des risques géologiques.
Les cartes d’aléas sismiques et volcaniques ont permis de définir des zones à risques pour l’Homme, correspondant en grande partie aux frontières des plaques tectoniques.

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