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Cours de Geographie Terminale A C D E TI – La plaine côtière du Cameroun

INTRODUCTION
La plaine côtière est une étendue de basses terres surmontée de quelques appareils volcaniques. Elle est bordée par l’océan Atlantique, les hauts plateau de l’ouest et le plateau du sud  Cameroun. Sur le plan administratif, elle englobe la région du Sud ouest qui a 6 départements (Fako, Koupé-Manengouba, Lebialem, Manyu, Meme et le Ndian), celle du Littoral (département du Nkam, Wouri, Sanaga maritime), du Centre (département du Nyong-et-Kellé, au delà d’Eséka jusqu’à Njok) et du Sud (département de l’océan), soit une zone de 92.128 km2.

I-LES CONDITIONS NATURELLES
1-RELIEF ET HYDROGRAPHIE
La région s’ouvre sur l’océan Atlantique et possède des cours d’eau qui font d’elle le 2ème potentiel hydrographique de l’Afrique après le bassin du Congo. Elle est subdivisée en 4 ensembles orographiques.
– La cuvette de Manfé qui s’ouvre au Nigeria, elle est drainée par la Manyu ou Cross River,
– Le bassin du Ndian. Il s’étend entre le mont Cameroun et les Rumpi hills. Il est arrosé par le Ndian et la Mémé et s’achève sur l’Atlantique par les marécages de Rio Del Rey,
– Le bassin de Douala, il est séparé de celui du Ndian par le mont Cameroun. Il est constitué de vastes superficies où les fleuves se terminent par de longs estuaires du Wouri, de la Sanaga, du Nyong et de la Dibamba,
– La région kribienne, elle a une altitude plus élevée et sa topographie est très accidentée. Elle est arrosée par le Ntem, la Lobé, la Kienké et la Lokoundjé.
2-CLIMAT-VEGETATION-SOL
Les basses terres côtières sont soumises au climat équatorial avec 2 nuances
– De Rio Del Rey à l’estuaire de la Sanaga règne le climat équatorial de type camerounien. Les pluies sont abondantes du fait de la mousson. Exemple Douala 4125 mm/an, Debuscha 9895 mm/an
– Au sud de l’estuaire de la Sanaga, le climat est guinéen avec des pluies abondantes ; Kribi (2970 mm/an), Eséka (2205 mm/an)
La forte pluviométrie fait de la plaine côtière, le domaine de la forêt dense ou ombrophile qui, au contact de l’océan cède la place à la mangrove. Les sols sont alluviaux dans l’ensemble, mais des sols volcaniques sont formés autours du mont Cameroun (4100 m), du mont Manengouba (2396 m), du mont Koupé (2050 m) et des Rumpi hills, ce qui donne à la plaine côtière d’indéniables atouts pour l’agriculture.

II- LE CADRE HUMAIN
La plaine côtière est l’une des régions les plus peuplées du Cameroun (4.445.000 habitants) mais cette population est inégalement repartie. On distingue des zones fortement peuplées telles qu’Edéa, Douala, Limbé, Kumba. Ici, les densités (100 habitants au Km2) se justifient par l’importance des activités agricoles, industrielles et commerciales. Les zones faiblement peuplées sont celles qui se trouvent à l’intérieur de la Sanaga maritime, dans le Nkam, le Ndian et la Manyu. Cette région est la plus urbanisée du Cameroun. Les principales villes sont Douala, Kumba, Kribi, Tiko, Limbé, buéa, Edéa et Loum. Les villes secondaires sont Manfé, Melong, Eséka, Mbanga, Muyuka etc.

III- LES ACTIVITÉ ÉCONOMIQUES
La PC se démarque des autres régions du Cameroun par son poids économique incomparable.
1-AGRICULTURE-ELEVAGE-PECHE
Elle comporte un secteur vivrier dynamique et une agriculture de plantation qui est la première du pays. La production des cultures vivrières est stimulée par la forte demande. La gamme y est variée allant des tubercules (macabo, manioc, taro) aux légumes en passant par les céréales. Les cultures de rente y connaissent un essor de plus en plus remarquable. Il s’agit du thé, café robusta, banane, palmier à huile, caoutchouc etc. les populations pratiquent un élevage extensif de la volaille, de moutons, de chèvres et de porc. La pêche artisanale est bine développée dans la région grâce à la présence de nombreux camps de pêche en l’occurrence celui de Campo, Kribi, Mouanko, Limbé, Youpwé, Londji.
2-L’EXPLOITATION FORESTIÈRE
Les facilités d’évacuation liées à la proximité des ports et la richesse naturelle de la forêt attirent de nombreuses entreprises qui allient l’abattage à la transformation du bois. Les plus importantes sont la CFGG (Compagnie Forestière du Golfe de Guinée)la SONACAM (Société Nationale Camerounaise), la compagnie forestière KRITIKOS.
3-L’INDUSTRIE
Les ressources industrielles sont les produits agricoles et veux de la pêche, les hydrocarbures et d’autres minerais (fer), un énorme potentiel hydro électrique, une topographie plate favorable à la construction des voies de communication, une ouverture à la mer et surtout un exceptionnel dynamisme d’une population cosmopolite.
La plaine côtière concentre plus de 80% des industries du pays et les réalisations industrielles sont diversifiées ;
– L’industrie métallurgique (SOCATRAL, ALUBASSA, SOLADO) qui transforme le fer et l’uranium en tôles, fer à béton, articles ménagers etc
– L’industrie chimique est représentée par le raffinage de pétrole, la fabrication des plastiques, les savonneries (Douala, Tiko)
– Les fabriques de peintures, l’allumetterie etc
– Les industries agro-alimentaires (CHOCOCAM), les huileries, les brasseries
– Divers autres industries s’occupent du textile, des constructions électroniques, de la verrerie et des matériaux de construction.
4-TRANSPORT-ECHANGE-TOURISME
Les basses terres côtières sont reliées au reste du pays par des routes d’assez bonne qualité, le chemin de fer et l’avion. Mais à l’intérieur de la région les déplacements constituent de véritables expéditions. La plaine côtière est la plaque tournante des échanges nationaux et internationaux. Le port de Douala assure 94% du commerce camerounais et a une grande incidence sur les échanges des pays de la CEMAC avec l’extérieur. Le port de Kribi exporte le surtout le bois et le cacao.
Le littoral camerounais possède de sérieux atouts touristiques. L’infrastructure hôtelière est la meilleure du pays, les plages de Kribi et de Limbé, les chutes de la lobé (le plus beau site touristique du Cameroun et le seul exemple au monde où les chutes d’un cour d’eau se deversent directement dans la mer) celles de la Kienké et celles d’Ekom Kam, la réserve de campo, le parc national de Korup (l’une des forêts humides les plus conservées de l’heure en Afrique qui recèle des espèces végétales vieillies de plusieurs millions d’années, le lac Ossa, les vestiges de la période allemande à Kribi et à Buéa, la culture du Ngondo (grande fête de rassemblement du peuple Sawa) sont autant d’attraction que complète majestueusement le mont Cameroun.

CONCLUSION
La plaine côtière est le poumon économique du Cameroun mais de nombreux efforts restent à faire pour qu’elle puisse jouer pleinement son rôle.

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